Étudier à l’étranger : la filière médecine vétérinaire en France et en Belgique

Vous avez le projet d’étudier à l’étranger la médecine vétérinaire ? C’est un cursus passionnant et exigeant à la fois pour ceux qui souhaitent soigner les animaux. Zoome sur les études en France et en Belgique.

Vétérinaire, un métier aux multiples facettes

Sous sa forme la plus classique, le vétérinaire est le médecin des animaux. En tant que praticien libéral, il est amené à soigner divers espèces de bêtes. Un peu comme un médecin généraliste, le vétérinaire reçoit, dans son cabinet, les animaux afin de les soigner ou prévenir les maladies : il administre les vaccins, diagnostique les maladies, opère et prescrit des ordonnances. Il peut également donner des conseils aux propriétaires en matière d’hygiène, d’alimentation ou d’activités physiques. Bref, il suit l’animal tout au long de sa vie. Mais il faut plutôt parler des métiers du vétérinaire car la profession a de multiples facettes.

En effet, simultanément ou dans le prolongement de la pratique clinique, le vétérinaire peut être amené à exercer son expertise dans des domaines tels que la production et le contrôle sanitaire des denrées alimentaires d’origine animale, la recherche fondamentale ou appliquée, le diagnostic de laboratoire, l’enseignement, l’industrie, etc. Il est aussi souvent amené à endosser des responsabilités sociétales dans le secteur public dans des domaines aussi divers que le bien-être animal, la protection de la faune sauvage, ou encore la sécurité et la santé publique.

Médécine vétérinaire : Les formations à l’étranger

Si vous souhaitez poursuivre des études à l’étranger, sachez qu’il existe d’excellentes formations en ce domaine, notamment en France. On y trouve quatre écoles nationales vétérinaires (ENV) et une école vétérinaire privée préparent au DE (diplôme d’État) de Docteur vétérinaire, obligatoire pour exercer en France. La formation en école dure 5 ou 6 ans selon le niveau d’admission. Il faut prévoir des cursus denses et une forte sélection à l’entrée. Le recrutement dans les quatre Ecoles nationales vétérinaires de France (ENVF) est réalisé par concours, soit juste après le bac soit après deux années d’études. La grande majorité des étudiants est titulaire d’un baccalauréat scientifique.

Quatre ENV (écoles nationales vétérinaires) : l’ENVA à Maisons-Alfort, l’ENVT à Toulouse, Oniris à Nantes et VetAgro Sup à Lyon.
Une école vétérinaire privée : UniLasalle à Rouen. Les droits de scolarité y sont de 13 550 € par an les 3 premières années, puis de 18 600 € les 3 suivantes.

Processus d’admission en France et en Belgique

Admission en France

La réussite à l’un des concours d’entrée permet de s’inscrire dans une des quatre Ecoles nationales vétérinaires de France et de suivre la formation initiale du cursus vétérinaire. Il s’agit d’un enseignement théorique et pratique en six années. Les Ecoles nationales vétérinaires de France (ENVF) proposent un enseignement théorique et pratique au cours de six années d’études à temps plein. Particularité : il associe fortement la formation clinique et la formation par la recherche.

La formation initiale comporte trois parties, une première année accessible juste après le Bac, puis un tronc commun de la deuxième à la cinquième année, et la sixième année dédiée à un approfondissement. Chaque année scolaire s’échelonne de septembre à fin juin avec trois périodes de congés, deux semaines à Noël, une au printemps et deux mois l’été. De la fin de la quatrième année jusqu’à la sixième année, l’école organise des semaines d’astreinte (urgences et suivis d’hospitalisations) qui sont réalisées pendant les congés et représentent deux semaines par étudiant et par an.

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Admission en Belgique

Pour des études en Belgique, la Faculté de Médecine vétérinaire de l’université de Liège présente l’avantage de disposer d’infrastructures exceptionnelles, notamment une clinique équine composée d’une équipe multidisciplinaire encadrée par des spécialistes prêts à accueillir les chevaux 24h/24 365 jours par an. La clinique équine assure un service spécialisé de diagnostic et de traitement des pathologies des équidés (chevaux, poneys et ânes), tout en formant les vétérinaires de demain et en étant très active dans le domaine de la recherche scientifique.

La faculté possède également une clinique des animaux de compagnie ainsi qu’une clinique ruminants-porcs dédiée à l’hospitalisation et la chirurgie des ruminants. Bref, vous l’aurez compris, il s’agit d’un établissement d’une très haute qualité d’enseignement grâce à ces structures exceptionnelles. L’offre de formation de l’université comprend un Bachelier, un master, un master de spécialisation ainsi qu’un Doctorat. Il faut savoir que L’université de Liège est la seule université de Belgique francophone à proposer un cursus complet en médecine vétérinaire. Elle décerne en effet les diplômes suivants :

Le Bachelier de médecine vétérinaire, délivré après trois ans d’études

Le Master de médecine vétérinaire, en trois ans également

Les 6 compétences professionnelles de la médécine vétérinaire

C’est le seul établissement de Belgique dans lequel il est possible de suivre le parcours de master. Concernant la méthode pédagogique de la Faculté, le programme est axé sur l’acquisition progressive de 6 compétences professionnelles qui s’appliquent à tous les domaines où le médecin vétérinaire peut être amené à exercer dans le cadre de sa profession :

Compétence 1 : établir un diagnostic précis en collectant des informations de façon rigoureuse, objective, systématique et exhaustive tout en interprétant les informations recueillies de façon scientifique et critique en se basant sur des hypothèses diagnostiques hiérarchisées et pertinentes.
Compétence 2 : prendre une décision partagée en tenant compte des contraintes, des risques et du pronostic des différentes options en intégrant la perspective vétérinaire et la perspective du patient/de l’autre partie en en planifiant la mise en application.
Compétence 3 : mettre en œuvre un traitement ou des soins médicaux adaptés en s’assurant du suivi et de l’atteinte des objectifs fixés en les ajustant éventuellement selon l’évolution de la situation en respectant les recommandations d’usage.
Compétence 4 : Prévenir et anticiper les désordres de santé animale et publique en transmettant une information claire et complète sur les facteurs de risque y afférents en dépistant les dangers le plus précocement possible, et en les notifiant le cas échéant en mettant en œuvre des traitements préventifs pertinents et légaux.
Compétence 5 : établir une relation professionnelle avec les différents intervenants et acteurs du domaine en créant et en maintenant une relation de confiance en communiquant de manière appropriée en respectant le libre arbitre de l’interlocuteur.
Compétence 6 : développer l’expertise nécessaire à l’exercice efficace de la profession et à son évolution constante en définissant des indicateurs de gestion d’activités pertinents pour assurer le fonctionnement pérenne de l’activité professionnelle en développant une activité professionnelle au service du patient et de la société, dans des conditions éthiques, légales, réglementaires et déontologiques conformes à la pratique de la médecine vétérinaire en reconnaissant ses limites de compétence en s’inscrivant dans une démarche de formation continue en contribuant scientifiquement et qualitativement à l’évolution de la pratique de la médecine vétérinaire.