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Lundi (09h-13h / 14h30-18h30)
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0 CommentairesSi vous avez le projet de poursuivre des études en France dans une école d’ingénieurs, alors cet article devrait fortement vous intéresser. Il s’agit du rapport annuel de la CDEFI, la Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d’Ingénieurs. Tour d’horizon.
Nombre de jeunes marocains ont le projet de poursuivre des études en France dans une école d’ingénieurs. Pour avoir une information mise à jour à ce sujet, il serait intéressant de jeter un coup d’œil au panorama annuel dressé par la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs, la CDEFI.
1er constat : les inscriptions en cycle ingénieur ont augmenté ces dernières années. Sur les cinq dernières années, les effectifs d’inscrits en cycle ingénieur ont augmenté chaque année de + 1,5 à + 5 %. A la rentrée 2020, environ 154 400 étudiants étaient inscrits en cycle ingénieur, soit une augmentation de 2,5 % en un an et de 19,5 % en 5 ans. Particulièrement concernées, les écoles d’ingénieurs privées qui ont augmenté leur effectif de 37% ces deux dernières années.
2ème constat : la féminisation des écoles d’ingénieurs. Si les femmes représentaient 23% des effectifs en 2001, elles sont aujourd’hui 27%. Une progression certes lente. Les filières vers lesquelles les femmes se tournent le plus sont la chimie où elles représentant près de 60 % des effectifs. À l’inverse, l’informatique-numérique et les transports attirent près de 85 % des hommes.
Sachez également que l’apprentissage augmente aussi. En effet, près de 16 % des inscrits en formation d’ingénieurs sont apprentis. Une augmentation de plus de 117 % en dix ans et de plus de 41 % en cinq ans.
Concernant la provenance des étudiants ingénieurs, en 2021, 17 700 étudiants ont été admis en mode post-bac et 43 300 après un bac +2. 84 % des bacheliers admis avaient choisi au lycée la branche mathématiques et autres sciences comme enseignement de spécialité au bac. Concernant les admis à bac +2, on constate que 33 % viennent d’une CPGE, 28 % d’une prépa intégrée, 22 % d’un BTS/DUT/prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur), 8 % d’une université et 9 % d’autres formations.
Au niveau de l’emploi, les niveaux de recrutement sont revenus à ceux de 2019 avant-Covid ce qui est très positif. En revanche, les recruteurs font face à des difficultés dans certains secteurs ou sur certains postes pour lesquels les profils appropriés sont rares comme celui d’expert en numérique ou ingénieurs d’études. 31% des employeurs interrogés répondent avoir des difficultés à recruter des profils spécifiques. Par ailleurs, le faible taux de chômage (3,2 %) est bien inférieur au niveau global national autour de 8% en France.
44 200 étudiants ont été diplômés des écoles d’ingénieurs en 2020, soit une progression de 3 % par rapport à l’année précédente et de + 45 % en 10 ans. Parmi ces diplômés, 28 % sont des femmes et 16 % des étudiants étrangers. Les compétences des ingénieurs sont très recherchées par les entreprises. Le taux d’insertion professionnel des diplômés demeure haut chaque année.
70 % sont en emploi six mois après l’obtention du diplôme et 85 % dans les 12 à 15 mois après l’obtention du diplôme dont 80 % en CDI. Sachez aussi que 66% des jeunes ont un contrat de travail avant la fin de leurs études. 14 % des diplômés se tournent vers les activités information et services d’information, 13 % vers des sociétés de conseil et bureaux d’études et 10 % dans la construction ou le BTP.
Enfin, 14% des diplômés choisissent une carrière à l’international. Seule ombre au tableau, selon une autre enquête de la Société des Ingénieurs et Scientifiques e France–IESF, on constate aussi une baisse de la satisfaction au travail de la part des nouveaux ingénieurs, avec parfois un phénomène de « démission tranquille » qui pousse le jeune à aller vers d’autres horizons parfois sans aucun rapport avec son secteur d’activité d’origine.
Au niveau de l’entrepreneuriat, il est aussi intéressant de constater que 21,5% des diplômés de moins de 30 ans sont devenus auto-entrepreneurs. Dans l’ensemble, 7,7% des ingénieurs choisissent de devenir auto-entrepreneurs. En outre, la recherche constitue par ailleurs une part importante de l’enseignement en école d’ingénieurs. 46 % du total des heures d’enseignement sont dispensées par des Doctorants. Pour certains d’entre eux, ils intègrent même une entreprise pendant leur cursus.
Enfin, sachez qu’il y a une pénurie d’ingénieurs au Maroc. Le pays forme à peine 10 000 ingénieurs par an alors qu’il en faudrait 100 000 d’ici à 2025. Certains profils, comme les ingénieurs IT (information technology) sont particulièrement recherchés.
